Maladie
variqueuse = maladie chronique !
La
maladie variqueuse doit toujours être considérée comme
chronique et possiblement évolutive. Même traité, un
patient variqueux peut avoir tendance à refaire de
nouvelles varices. Il ne doit jamais se considérer comme
guéri. Ces varices peuvent réapparaître dans le territoire
déjà traité ou se former dans un autre territoire, voire
sur l’autre membre. Le traitement global comporte donc deux
phases :
- un traitement d’attaque qui correspond à
l’éradication des varices en place lors de la prise en
charge : sclérothérapie isolée ou chirurgie ou association
des deux, en fonction du bilan
- un traitement d’entretien
au fil des années, indispensable pour conserver le résultat
acquis : sclérothérapie dans la majorité des cas.
Une
consultation phlébologique de contrôle est donc
indispensable au moins une fois par an.
L’évolutivité de
la maladie est propre à chaque patient. Ainsi certains
auront un état facilement et presque définitivement
stabilisé, alors que d’autres devront être annuellement
l’objet d’injections sclérosantes itératives pour espérer
garder un équilibre difficile. Entre ces deux cas extrêmes,
se situe la grande majorité des patients dont la maladie
sera bien contrôlée par quelques scléroses d’entretien
annuelles.
Maladie variqueuse = maladie à
risques
Le gros calibre des varices n’est pas un signe de gravité
en soi. Mais il expose beaucoup plus aux complications
aiguës : hémorragie, thrombose variqueuse (autrefois
appelée paraphlébite ou phlébite superficielle), thrombose
veineuse profonde (phlébite), ces deux dernières liées à la
surcharge de stase. Les complications chroniques (oedème
permanent, dermite ocre, hypodermite, ulcère variqueux)
sont plutôt en rapport avec la durée d’évolution de la
stase (surtout s’il existe déjà un antécédent de phlébite
qui a altéré le système profond).
Toute la symptomatologie
courante est liée à la stase. Mais elle peut être
totalement absente (ou non ressentie, ou non rattachée au
système veineux !), alors même que les effets de la stase
évoluent sournoisement. Cette forme sans symptôme est la
pire car elle n’incite pas au traitement avant le stade des
complications.
Et pourtant le traitement sera d’autant
plus simple et facile qu’il est entrepris avant ce stade et
que les varices sont moins diffuses. Le résultat en sera
également bien meilleur. Entre la simple compression des
varices avec “règles d’hygiène veineuse” et la chirurgie,
de nombreuses solutions sont possibles.