Le traitement de vos varices

Le traitement direct idéal d’une varice est la sclérothérapie, car simple et peu agressive. La sclérothérapie est l’injection dans la varice d’un produit chimique irritant qui entraîne sa rétraction progressive (sclérose) et sa disparition. Elle est réalisée en plusieurs séances par un phlébologue à son cabinet. Mais lorsque le calibre des varices et le reflux sanguin sont trop importants, les injections sont inefficaces. Par ailleurs, les risques de complications cutanées inesthétiques après sclérothérapie sont réels dans certaines topographies variqueuses. Dans ces deux cas, il faut traiter chirurgicalement le réseau variqueux. 

Hormis pour la cure CHIVA, très médiatisée dans les années 1990-1995, mais presque totalement abandonnée à cause de ses résultats imprévisibles, le but de tous les traitements est la « destruction » des veines variqueuses et la conservation des veines saines. Il est inutile (voire nocif…) de détruire des veines saines préventivement, avec l’espoir de stopper l’évolution de la maladie. 



La chirurgie moderne qui vous est proposée est le résultat de trente années d’expérience de la maladie variqueuse, de nombreuses études scientifiques sur l’évolution des réseaux variqueux et de l’association de plusieurs techniques dont certaines, personnelles, sont maintenant internationalement reconnues (éveinage saphènien sans crossectomie, sclérothérapie per-opératoire). C’est une chirurgie vasculaire, minutieuse et précise, mais réalisée selon des principes de chirurgie esthétique (traces invisibles ou presque). Le but est de donner immédiatement le résultat le plus complet, le plus esthétique et le plus durable possible avec l’agression la plus faible possible. La sclérothérapie complémentaire n’est plus alors qu’un peaufinage esthétique, traitant veinules et varicosités. Chaque intervention est dite « à la carte », car totalement adaptée aux caractéristiques du réseau variqueux. Le préalable indispensable à toute proposition de traitement et à sa réalisation est bien évidemment une cartographie très complète et précise du membre variqueux, d’abord sur papier en consultation, puis sur la peau du membre en pré-opératoire. Le seul point commun à toutes nos stratégies est l’ablation très extensive de toutes les branches variqueuses (varicectomies). Ces varicectomies et la cartographie sont les éléments primordiaux pour réduire le risque de récidive (le taux de récidives variqueuses communément admis est en effet de 50 % 5 ans après une chirurgie traditionnelle par « stripping » !). L’intervention est toujours réalisée sous anesthésie locale, quelle que soit l’étendue du réseau variqueux à traiter, pour éviter les risques d’une anesthésie générale ou péridurale. 




Cas particulier des récidives variqueuses

Certaines sont liées à une erreur de stratégie ou à une faute technique lors de la première intervention. D’autres sont liées à l’évolutivité de la maladie variqueuse propre à chaque patient. Mais le plus grand nombre est certainement en rapport avec une insuffisance d’ablation des branches variqueuses. Ces « fausses récidives » sont en fait des varices résiduelles qui se développent et recréent plus ou moins rapidement de nouveaux réseaux. Les bilans de récidives sont plus compliqués et les stratégies thérapeutiques plus complexes en raison de l’anatomie remaniée et de réseaux parfois profonds. Ces réseaux sont souvent traités par des injections sclérosantes associées en cours d’intervention. Quel que soit le nombre d’interventions préalables, il est toujours possible d’améliorer la situation. Le temps capital (trop souvent négligé…) est l’ablation la plus complète possible de toutes les branches variqueuses.